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GUIDE PRATIQUE DE MARS 2025 - Jeux d’argent et de hasard : un de vos proche est endetté, comment vous protéger financièrement et émotionnellement ?
Vivre avec ou être proche de quelqu’un qui a une addiction aux jeux d’argent peut être très difficile, que ce soit un parent, un conjoint, un enfant, un ami ou un collègue. Quand la personne est en plus endettée, les conséquences peuvent être lourdes pour son entourage. Bien souvent, on veut à tout prix aider… et on en oublie de se protéger soi-même. Pourtant, c’est essentiel.
Ce guide a pour but de vous donner des repères concrets pour vous préserver, autant sur le plan psychologique que financier.
Quand un proche joue trop : un impact fort sur la famille
Les proches d’un joueur compulsif découvrent parfois bien tard l’ampleur des problèmes et des conséquences de la pratique excessive de jeu. La déception, la colère et le sentiment de trahison peuvent être très forts, surtout si la personne avait promis d’arrêter de jouer. Cela peut créer des disputes, voire des ruptures, dans le couple ou la famille.
Mais au-delà de la colère, il y a aussi la peur pour l’avenir, la tristesse, la honte, et parfois la culpabilité. Tout cela peut mener à un isolement. C’est pourquoi il est important de reconnaître ce que cette situation provoque en vous, et d’agir pour vous protéger.
Mieux comprendre l’addiction et éviter la co-dépendance
Il est souvent difficile de repérer tout de suite qu’un proche est dépendant aux jeux d’argent et de hasard. Les joueurs excessifs font souvent en sorte de dissimuler leur pratique de jeu et ses conséquences, ou de minimiser la situation, pour éviter les reproches ou tout simplement par honte. La première chose à savoir est que ce n’est pas votre faute si vous ne vous en êtes pas rendu compte plus tôt. L’addiction est une vraie maladie, qui agit sur le cerveau et les émotions.
Lorsque l’ampleur des problèmes est mise au jour, il est tout à fait naturel et bénéfique de vouloir aider son proche à s’en sortir. Mais en voulant "sauver" l’autre, on peut parfois s’oublier complètement. On appelle cela la co-dépendance. Cela se traduit par le fait de toujours vouloir arranger les choses, au point d’en souffrir soi-même. Il est donc crucial de poser des limites. Aider, oui, mais pas en se sacrifiant.
Parler à un professionnel peut vraiment faire la différence
Aller voir un psychologue, un psychiatre ou un professionnel formé aux addictions n’est pas réservé à la personne qui joue. En tant que proche, cela peut vous aider à mieux vivre la situation, à comprendre ce qui se passe, à gérer vos émotions, et à trouver des stratégies pour aller mieux. Le fait de consulter un professionnel spécialisé peut aussi vous aider à poser des limites, et à vous protéger tout en soutenant votre proche. Une thérapie familiale ou conjugale peut également être envisagée, pour reconstruire le dialogue et apaiser les tensions.
Ne restez pas seul(e)
Même si la situation vous fait honte, il est important d’en parler. Rapprochez-vous de quelqu’un en qui vous avez confiance pour vous ouvrir et discuter de votre situation. Vous pouvez aussi rejoindre un groupe de soutien ou un forum dédié aux proches de joueurs (comme ici : joueurs-info-service.fr). Échanger avec d’autres personnes qui vivent la même chose permet de se sentir moins seul, de partager les expériences et d’obtenir des conseils concrets.
Protégez vos finances face à l’addiction aux jeux d’argent
Quand un proche joue de manière excessive, ce sont souvent les problèmes d'argent qui inquiètent le plus. Le joueur peut s’endetter lourdement, pensant qu’un gros gain finira par tout régler. Mais en réalité, il s’enfonce dans un cercle sans fin. Il est important de ne pas entretenir cette illusion : lui prêter de l’argent ne l’aide pas, cela peut même aggraver la situation.
Ce qui peut vraiment l’aider, c’est de le confronter à la réalité. En prenant conscience des conséquences, il peut commencer à changer. De votre côté, gardez un œil clair sur vos propres finances : notez vos dépenses, et identifiez les dettes liées au jeu. Cela vous permettra d’avoir une vue d’ensemble et de prendre les bonnes décisions.
Si vous êtes marié(e), vous n’êtes pas obligé(e) de rembourser les dettes de jeu de votre conjoint. La loi vous protège (voir ici). Attention cependant : certains biens achetés avec l'argent du jeu (comme une voiture ou de l’électroménager) peuvent être saisis pour payer les dettes.
Si votre conjoint est endetté, renseignez-vous sur votre régime matrimonial. Une séparation de biens peut protéger votre patrimoine. N’hésitez pas à consulter un notaire ou un conseiller bancaire : ils peuvent vous aider à sécuriser votre situation (ex : bloquer certains prélèvements automatiques, ouvrir un compte bancaire à votre nom seul, etc.).
En cas de gros problèmes financiers, vous pouvez aussi déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France. Cela permet de revoir les modalités de remboursement : plus d’infos ici.
Et surtout, encouragez votre proche à demander une interdiction de jeu. C’est une démarche simple, à faire en ligne, qui bloque l’accès aux casinos et sites de jeux pendant trois ans : faire la demande ici.
Limiter son accès à l’argent (avec son accord) peut aussi être une bonne façon de l’aider à mieux gérer son budget et à éviter une rechute.
Et vous, dans tout ça ?
Vivre aux côtés d’une personne dépendante au jeu est loin d’être facile. Vous aussi, vous avez besoin de soutien. Entourez-vous de personnes de confiance, parlez-en, et surtout : ne restez pas seul(e). Vous avez le droit d’être aidé(e) vous aussi. Prenez soin de vous.
Pour aller plus loin :
- Nos guides pratiques : « Mesures de protection à mettre en place en cas de jeu excessif » + « Le jeu de hasard et d’argent impacte ma situation financière »
- Un site suisse avec des ressources pour les proches : https://www.proches-et-addiction.ch/
Relire nos précédents guides pratiques
Si certaines addictions ne sont aujourd’hui plus vraiment taboues, d’autres, comme l’addiction sexuelle, sont encore peu évoquées en public ou dans les médias, et restent mal perçues. Pourtant, l’addiction sexuelle est bel et bien une pathologie, au même titre que les autres addictions comportementales, et celle-ci peut plonger celui qui en est victime dans une grande solitude, entremêlée de sentiments de culpabilité ou de honte, voire d’états dépressifs qui peuvent parfois conduire à un risque suicidaire.
Quelle que soit l’addiction, le patient concerné par un trouble addictif pourra souffrir d’isolement, lié notamment à la honte et la culpabilité ressentie quotidiennement. Or, rester seul(e) aggrave inévitablement la qualité de vie des patients. La meilleure alternative est de pouvoir échanger avec ses pairs, terme faisant référence aux personnes ayant eu un vécu similaire. Bien que la pair-aidance (entraide entre pairs) ne soit pas une nouveauté dans le champ de la santé et de l’addictologie, il s'agit encore toutefois d’une approche innovante dans la prise en charge, notamment quand le travail de pair-aidant se professionnalise.
Retour sur sa définition, ses bienfaits potentiels et les lieux qui en proposent.
L'addiction au jeu vidéo, également connue sous le nom de trouble du jeu vidéo, est un trouble psychologique caractérisé par un besoin compulsif et obsessionnel de jouer à des jeux vidéo, malgré les conséquences négatives que cela peut entraîner dans la vie quotidienne de la personne concernée. Les personnes souffrant de cette addiction peuvent avoir du mal à contrôler leur temps de jeu, négliger leurs responsabilités professionnelles, scolaires ou familiales, et même mettre en péril leur santé physique et mentale. Il semblerait que les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou ayant un trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) soient particulièrement concernés par cette addiction aux jeux vidéo. Comment l’expliquer ? Et comment aider ces personnes si vous êtes un proche ?
L'addiction aux jeux de hasard et d'argent est une forme d’addiction comportementale caractérisée par un besoin compulsif de jouer, malgré des conséquences négatives sur la vie des joueurs. Les paris sportifs, comme tous les jeux de hasard et d’argent, peuvent être une forme de divertissement pour certains, mais peuvent également conduire à une addiction, entrainant de nombreux dommages, particulièrement en ce qui concerne la santé mentale, financière et sociale des parieurs (perte d’argent et endettement, stress, anxiété, dépression, conflits relationnels, isolement social et impact professionnel). Avec un été chargé en compétitions sportives (Euro de football, Jeux Olympiques), apprenez dès-à-présent à repérer les mécanismes des paris sportifs potentiellement addictifs afin de pouvoir vous en prémunir.
Aujourd’hui, de plus en plus de centres d’addictologie ont fait le choix de la pluridisciplinarité et offrent un panel complet de spécialistes afin de pouvoir traiter tous les aspects des addictions comportementales : psychiatre, psychologue et neuropsychologue, assistant(e) social(e), psychomotricien, etc. Les prises en charge globales offrent en effet davantage de possibilités aux patients de réussir à prendre en charge leur addiction. Faisons le point aujourd’hui sur l’expertise que peut apporter un neuropsychologue dans le traitement des addictions comportementales.
Être proche d'une personne souffrant d'une addiction peut être une expérience déstabilisante, que l’on soit parent, enfant, conjoint, ami ou collègue de cette personne. Ce sujet est trop peu souvent abordé, alors que l’impact sur l’entourage peut être immense. Généralement, le proche aura tendance à chercher à vouloir aider l’autre à s’en sortir plutôt que de se protéger. Le quotidien est alors centré sur le proche, tandis que la situation se dégrade. Les sentiments d’impuissance peuvent être forts. Il est essentiel de comprendre que vous n'êtes pas seul(e) et qu'il existe des ressources pour vous aider. Voici un guide pratique pour vous accompagner.
Dans un monde où la réussite professionnelle est de plus en plus valorisée, il est facile de se laisser submerger par son travail. Certaines personnes vivent très bien le fait de travailler intensément. Cependant, lorsque la passion pour son travail devient une obsession, cela peut rapidement devenir problématique, avec des niveaux de stress élevés et des conséquences parfois graves pour les personnes concernées par l’addiction au travail et leur entourage.
Qu’est-ce que l’addiction au travail ? A partir de quand faut-il s’inquiéter sur son rapport au travail ? Et quel type de prise en charge existe-t-il ?
Vous avez des difficultés avec votre pratique des jeux de hasard et d’argent et votre situation financière commence à vous échapper ? Vous ne savez pas comment faire pour éviter qu'elle ne se détériore encore plus ? Vous vous demandez comment vous allez pouvoir vous en sortir ?
Des solutions concrètes existent afin de vous aider à reprendre en main votre situation financière.
Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) est un trouble neurodéveloppemental qui affecte des millions de personnes dans le monde. Caractérisé par des symptômes tels que l’inattention, l’impulsivité et parfois l’hyperactivité, le TDAH peut considérablement influencer la vie quotidienne des personnes concernées et de leur entourage. Parmi les difficultés associées à ce trouble, les addictions occupent une place particulière. Ce guide vise à explorer les liens entre le TDAH et les comportements addictifs afin de mieux comprendre ces interactions et proposer des pistes d’intervention.
Avec le développement d’internet, le marché de la pornographie a explosé, avec des contenus sans cesse renouvelés et hyper accessibles. Aujourd’hui, ce sont, rien qu’en France, 20 millions d’utilisateurs uniques par mois. Bien que la consommation occasionnelle de pornographie ne soit pas nécessairement problématique, lorsqu'elle devient compulsive et envahit d'autres aspects de la vie, elle peut créer une dépendance semblable à celle de toute autre addiction comportementale.
Qu’est-ce que l’addiction à la pornographie ? Comment distinguer une utilisation pathologique d’une utilisation récréative ? Quelles sont les causes et les conséquences de cette addiction, et, surtout, comment arriver à s’en défaire ?
Près de 11 % des adolescents européens ont une utilisation problématique des réseaux sociaux, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiée en septembre 2024. Mais ce phénomène ne touche pas seulement les jeunes : en 2024, les adultes passent en moyenne 1h48 par jour sur ces plateformes, signe de leur emprise croissante sur notre quotidien.
Si les réseaux sociaux facilitent les interactions, l’accès à l’information et l’expression personnelle, leur usage excessif peut entraîner une véritable dépendance. Difficultés de concentration, troubles du sommeil, isolement social… Quels sont les signaux d’alerte à surveiller ? Comment se déconnecter sans frustration ? Ce guide vous aide à comprendre cette addiction et à adopter des stratégies concrètes pour mieux gérer votre temps d'écran.