Actualités des addictions

Le Gouvernement publie la stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives 2023-2027
 

Il s’agit de la première orientation présentant la stratégie ministérielle de mobilisation contre les conduites addictives. Ce cadre a pour but d’être enrichi par des actions concrètes mises en place par les professionnels et les élus au niveau local et national.

Différentes directions sont privilégiées, notamment la prévention et l’éducation afin d’éviter les comportements à risques. Les pouvoirs publics doivent ainsi s’assurer que le grand public dispose d’informations scientifiques fiables.

La protection des mineurs est également au cœur de la démarche : le respect de l’interdiction de vente aux mineurs (alcool, tabac, jeux d’argent), la prévention en milieu de travail ainsi que dans les établissements sociaux, médicaux-sociaux, de formation et de l’enseignement supérieur.

La réussite de cette politique de lutte contre les conduites addictives se base sur une synergie des acteurs impliqués au niveau local, national et international.

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Appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur la prévention des conduites addictives dans les établissements et les services de la protection de l'enfance

Cet appel à manifestation d’intérêt est organisé par le Fonds de lutte contre les addictions (FLCA) et la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).

L’objectif est la prévention des conduites addictives au sein des établissements de santé. Concrètement, cet AMI propose de financer des actions visant à prévenir, repérer et prendre en charge des conduites addictives. Le public concerné par ses actions sont les enfants et les jeunes majeurs qui relèvent de la protection de l’enfance.

Cet AMI s’adresse à tous les opérateurs de la protection de l’enfance qui peuvent aussi s’organiser en consortium. Le projet proposé devra intégrer des partenaires dans les domaines de l’addictologie et de la promotion de la santé.

Pour participer, il faut envoyer une lettre d’intention à la Caisse nationale de l’Assurance Maladie avant le 30 avril 2023 à minuit. Le résultat de la présélection aura lieu entre le 15 et le 31 mai 2023. La sélection définitive des candidats interviendra la semaine du 17 juillet 2023.

Accès au cahier des charges pour des explications détaillées

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Charte Esper : devenez un organisme signataire !
 

Le dispositif Esper est porté par la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives). Son objectif est de « briser les tabous » au sein du milieu du travail afin d’impliquer les acteurs du milieu professionnel et prévenir les conduites addictives.

Les acteurs concernés sont les entreprises, les associations, les collectivités et les établissements publics qui souhaitent s’engager dans une démarche de prévention.

La charte Esper est un élément central du dispositif. Signer la charte Esper permet non seulement d’être accompagné dans la mise en place d’un projet d’ensemble au sein de son organisation, mais également d’accéder à un ensemble de ressources de type boite à outils. En signant la charte Esper, les organismes intègrent un réseau d’employeurs et peuvent partager les bonnes pratiques.

En savoir plus sur les signataires, les partenaires, accéder aux flyers disponibles, lire des témoignages…



 

Un site gratuit de formation pour les professionnels de l'addictologie et de la justice. 


Les personnes en soins obligés se retrouvent très souvent à l’intersection entre le secteur de la santé et celui de la justice. Une prise en charge efficace dépend du dialogue et de la collaboration entre les magistrats, les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation et les intervenants en addictologie.

À partir de ce constat, la fédération Addictologie a mis en ligne sante-justice.fr, un site de formation à destination des professionnels de l’addictologie et de la justice. 
 
Il a pour but de faire un lien entre le monde de la justice et celui de la santé pour favoriser la compréhension, initier une coopération et créer une dynamique positive grâce à des recommandations.

Le site propose deux parcours spécialement conçus pour chaque profil : les professionnels de la santé et ceux de la justice. De nombreuses ressources sont disponibles sous la forme d’une boite à outils avec notamment des documents utiles sur le terrain (attestations, fiches de liaisons, etc.).

» Accéder au site santé-justice.fr 

» Plus d'informations sur le site de la Fédération Addiction 
 



 

Bilan du RECAP sur les personnes prises en charge par les CSAPA en 2020

Le dispositif RECAP (recueil commun sur les addictions et les prises en charge) publie son bilan 2020. Il fait le point sur les caractéristiques des personnes ayant un problème de conduite addictive et qui ont été accompagnées par une équipe au sein d’un CSAPA (centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie).

En 2020, 267 CSAPA sur 500 ont participé et ont permis de recueillir les données sur 203 000 patients, dont 73 000 accueillis pour la première fois en 2020.

Parmi les nouveaux patients en 2020, 5 % sont des patients ayant une addiction sans substance. Chez ces nouveaux patients accueillis pour une addiction comportementale, la part des femmes a légèrement diminué et un rajeunissement global est observé entre 2019 et 2020.

Le bilan montre également que parmi les personnes ayant des troubles liés à une addiction sans substance, 33 % sont concernées par les jeux d’argent, 28 % par une cyberaddiction et 22 % par un trouble léger du comportement alimentaire.

On peut aussi noter que pour près de 20 % des patients, la prise en charge est à l’initiative des proches du patient et non du patient lui-même. »…

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Point sur le Chemsex avec l’association Addictions France

Le terme chemsex est issu de la contraction des termes « chemicals » et « sex ». Il désigne la consommation de substances psychoactives en vue de relations sexuelles et dans le but de les faciliter et de les améliorer. Les nouveaux produits de synthèse (NPS) sont particulièrement impliqués dans cette pratique en France depuis les années 2010 et ce phénomène prend de l’ampleur.

L’association Addiction France fait le point sur le chemsex, ses conséquences, le rôle des applications de rencontres en ligne ainsi que sur les connaissances nécessaires aux professionnels pour prendre en charge les usagers chemsexeurs. Le dossier fait aussi le point sur les NPS et les modes de consommation en vogue à l’heure actuelle.

Les risques sont multifactoriels et les pathologies associées induisent de nombreuses conséquences liées aux addictions : craving (envie irrépressible de consommer), grande fatigue physique et psychologique, risques associés aux pratiques excessives, etc.
Le Dr. Maé Ilieff, psychiatre addictologue, affirme que “Le chemsex est une course poursuite sans fin vers un désir ne pouvant être assouvi. »

» Consulter le dossier

 

La HAS publie ses recommandations pour aider les professionnels des structures sociales et médico-sociales confrontées aux addictions

La Haute Autorité de Santé (HAS) met à disposition des recommandations destinées à donner des repères aux professionnels exerçant dans des établissements non spécialisés en addictologie. En effet, tous les professionnels sont confrontés aux usages des substances psychoactives ou aux addictions comportementales et se sentent démunis aussi bien au niveau de la prévention que de la prise en charge.

L’objectif est d’améliorer l’accompagnement des personnes présentant des troubles de l’usage et ce, quels que soient leur âge, leur degré d’autonomie ou leur type de consommation. Ainsi, la HAS incite les établissements à intégrer la gestion des addictions dans leur projet de structure afin d’entreprendre une démarche de prévention et de réduction des risques autour des thématiques suivantes :

  • prévenir les conduites addictives chez les personnes accompagnées ;
  • réduire les risques et améliorer la qualité de vie des personnes en situation d’addiction ;
  • accompagner les personnes qui veulent se faire soigner vers les bonnes ressources.

Les recommandations de la HAS sont élaborées pour chacun des quatre secteurs suivants :

  • le handicap en sollicitant le soutien de l’entourage ;
  • les personnes âgées ;
  • l’inclusion sociale ;
  • la protection de l’enfance en agissant particulièrement sur la prévention des conduites addictives et l’accompagnement des jeunes ayant des troubles de l’usage.

Accès aux recommandations

 

Une audition au Sénat sur les addictions

Le 18 janvier dernier, le Sénat a auditionné plusieurs représentants sur les prises en charge de l’addiction en France. L’objectif était de faire le point sur l’évolution des pratiques et éclairer sur l’adaptation des outils de prévention et de prise en charge.

Ainsi, Valérie Saintoyant (déléguée de la Mildeca - Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), Julien Morel d’Arleux (directeur de l’OFDT – Observatoire français sur les drogues et les tendances addictives) et le Dr Jean-Michel Delile (psychiatre et président de la Fédération Addiction) ont pu transmettre des informations à travers trois interventions.

Dans un premier temps, Valérie Saintoyant a présenté un bilan des politiques publiques en matière de lutte contre les addictions en dressant un panorama global des mesures prises et de leurs effets.

La seconde intervention menée par Julien Morel d’Arleux a eu pour but de transmettre une synthèse des données d’évolution des consommations de cannabis en population adulte ainsi que les résultats de l’enquête ESCAPAD au sujet des usages des drogues chez les adolescents âgés de 17 ans. La publication de ces données sera effective en mars 2023.

Enfin, les besoins et les attentes des secteurs médicosociaux, notamment en matière de prévention, ont pu être rapportés par le Dr Jean-Michel Delile. Ce dernier a souligné la nécessaire prise en compte des questions touchant à la santé mentale, les inégalités sociales et le rôle central des intervenants en prévention.


» Voir l’audition au Sénat


 

Un livre sur « l’écran qui fait écran » dans la relation parent-enfant

Ce court ouvrage sur les écrans fait le point sur les impacts de l’utilisation récurrente des écrans par les parents en présence de leur enfant. L’auteur, Olivier Duris, est docteur en psychopathologie et psychanalyse, diplômé de l’UFR d’Études psychanalytiques de l’Université Paris Diderot.

En effet, l’enfant a besoin d’une attention continue de son parent pour son équilibre et son développement. Le fait de devoir interagir de manière fréquente avec diverses notifications (bips, vibrations, etc.) interroge sur la relation parent-enfant. Les intrusions technologiques liées aux écrans peuvent aussi être gérées pour un développement harmonieux des relations, qu’il s’agisse de l’environnement familial, mais aussi professionnel, amical, éducatif, etc.

Ce livre donne des repères aux professionnels qui souhaitent aider les parents désireux de gérer la présence des écrans et développer une relation sociale harmonieuse sans mesusage. L’auteur fait le point des conduites idéales à tenir pour maintenir un équilibre responsable selon les âges successifs de l’enfant.


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La conférence « Happy Hours » du Dry January est en ligne

Dans le cadre du Dry January, la conférence Happy Hours a réuni le 17 janvier 2023 des intervenants de la communauté francophone internationale concernés par les addictions. L’objectif était d’échanger sur les conséquences positives de la non-consommation d’alcool.

De nombreux intervenants de France, du Luxembourg et de Belgique ont participé dont notamment la Fédération Addictions, Pierre André Juven (adjoint au maire de Grenoble chargé de la santé), la Fédito wallonne, France Passion Experts Addictions…

Les différents participants ont partagé leurs expériences et leurs points de vue sur les représentations sociales en rapport avec la consommation d’alcool, les actions politiques mises en place pour sensibiliser le grand public et les conséquences de l’incitation positive à la non consommation. Entre témoignages et regards d’experts, cette conférence est une occasion de s’interroger sur la place du plaisir, sur le rapport à l’alcool dans notre société et sur les effets du Dry January. 

 

» Voir la conférence

Le 18 janvier 2023, les députés européens ont adopté un rapport - 577 voix pour, 56 voix contre et 15 abstentions - qui appelle à une harmonisation des règles de l'Union européenne (UE)pour assurer une meilleure protection des joueurs dans le secteur des jeux vidéo en ligne. Le texte reconnaît également l'important potentiel du secteur pour l'innovation, la croissance et la création d'emplois et propose des mesures de soutien.
 

Dans le rapport, il est question de protéger les mineurs des incitations à acheter des objets (loot boxes) dans les jeux.
 

L’UE reconnaît tout l’intérêt de cette industrie du divertissement mais elle doit aussi protéger les utilisateurs de problèmes d’addiction ou de santé mentale. Elle doit renforcer la protection des mineurs consommateurs.
 

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Cette proposition est présentée par M. Antoine VermorelMarques, député Les Républicains. En préambule des articles proposés pour l’instauration d’une journée de sensibilisation aux troubles du comportement alimentaire (TCA), les députés ont retenu le chiffre de plus de 600 000 personnes touchées, en France. Cette maladie mortelle a de nombreux impacts sur la vie des personnes concernées et leur entourage.

Il est rappelé aussi que les TCA devraient « être une priorité de santé publique et que des plans nationaux de détection précoce et de développement de filières de soin adaptées devraient être créés ».
L’idée de l’institution d’une journée nationale de sensibilisation à l’anorexie et à la boulimie seraient, pour les députés, une « occasion de fournir des informations précieuses au public sur ces pathologies encore trop mal comprises ».
 

Suit la proposition de loi dans laquelle il est question de faire précéder cette journée, d’une demijournée d’information et de sensibilisation des professionnels de santé de premier recours.

 

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Campagne sur l’alcool de Santé Publique France : la réaction de la Fédération Addiction

 

Santé Publique France a lancé sa campagne contre l’alcool le 9 janvier dernier alors que la France est toujours parmi les pays les plus consommateurs en Europe occidentale et que près d’un quart des personnes de 18 à 75 ans dépassent un des « repères de consommation à moindre risque ».

La Fédération Addiction a rapidement publié sa prise de position en saluant d’abord cette initiative de Santé Publique France qui vise à réduire la consommation d’alcool. Elle a néanmoins souhaité revenir sur la démarche de cette campagne « La bonne santé n’a rien à voir avec l’alcool » qui met en avant les risques de la consommation d’alcool.

Les représentants de la Fédération Addiction se disent dubitatifs face à des messages centrés uniquement sur la dangerosité de l’alcool. Mettant en avant le succès du Dry January depuis plusieurs années, ils soulignent l’efficacité des messages positifs de prévention. Ainsi, la Fédération Addiction affirme qu’il est nécessaire de « renouveler et diversifier les messages de prévention ».

Par ailleurs, elle a également souligné l’absence de consultation des professionnels de l’addictologie pour choisir les messages portés par cette campagne.



» Voir le communiqué de la Fédération Addiction.
 

» En savoir plus sur la campagne de Santé Publique France.

 

Tous les chiffres sur les jeux en ligne de 2010 à 2021

Savez-vous que le nombre de joueurs a augmenté de 42.7 % entre 2018 et 2021 ? Rien qu’en 2021, ce chiffre a augmenté de 13.81 %.

Depuis l’ouverture des jeux en ligne à la concurrence, l’Autorité nationale des jeux (ANJ) publie régulièrement l’ensemble des données concernant le marché du jeu en ligne. Ces chiffres concernent les jeux qu’elle réglemente : les paris sportifs, les paris hippiques et le poker.

Elle vient de publier les données couvrant la période de 2010 à 2021. Elle met à disposition du public des fichiers utilisables librement. Ces données concernent le nombre d’opérateurs, d’agréments, de joueurs, les mises en fonction des types de jeux et du type d’appareil pour se connecter, le produit brut des jeux (PBJ), la répartition homme / femme parmi les joueurs…

Les fichiers sont téléchargeables directement en ligne et disponibles aux formats xlsx et csv.

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